La bibliothèque d'Azulia: l'évasion dans un autre monde

Pour interpréter ce blues sentimental, Kiriko Nananan colle au plus près des visages et des corps de ses deux héroïnes. Son trait sensuel et épuré, et ses aplats de noir, blanc et gris, apportent une limpidité très esthétique au récit. De la BD intimement féminine, violemment sensuelle sous des dehors tendres.

 

Qualifié de Seinen sur le célèbre site Manga-News, je pense qu'il se rapproche plus d'un Yuri un peu léger avec la recherche de soi, de ses sentiments quelque peu maladroit pour une personne du même sexe. Il est vrai qu'il est prouvé que les Yaoi attire les jeunes filles, alors, il serait logique que les Yuri accroche plus les jeunes hommes mais de là à le qualifier de Seinen, je pense qu'il faut apprendre à faire la part belle.

 

La plume est légère, le dessin est simple mais tout peut être du à cette recherche de notre protagoniste Kayako qui dès le début nous confronte à cette jeune Endô qui l'intrigue tant, l'attire beaucoup. Ce que je regrette dans le dessin est la diversité pour différencier les différents personnages. On est assez vite perdu. Mais dans l'ensemble, c'est un superbe manga. Il est doux, comme une mer soufflé par un vent léger. On pourrait croire, par ce début si précipité (on se doute qu'elle l'aime dès les premières pages) mais la suite reste lent et doux comme un souffle d'une personne endormie sur notre cou nu.

 

Ce livre, je le conseillerais aux personnes qui voudrait testé le genre mais aussi aux personnes amoureuses des histoires poétiques où il n'y a aucune violence. Mais il doit être mis dans les mains d'un public avertis ou de plus de 16 ans selon moi pour ne pas trop choquer.